jeudi 25 août 2011

« Sucker Punch » : l’imagination pour seule échappatoire

J’ai enfin eu l’occasion de visionner le fameux « Sucker Punch », signé Zach Snyder (« 300 », « Watchmen »), et je ne le regrette pas.

Photo via oblikon.net

Ce film déroutant et inattendu nous plonge dans les années 1950-1960 et nous conte l’histoire d’une jeune fille arrêtée par la police et internée dans un asile psychiatrique suite au décès de sa petite sœur, qu'elle tue accidentellement en essayant de la protéger de leur beau-père. Celui-ci, cherchant à s’emparer de l’héritage de leur mère, profite de cette aubaine et s’arrange financièrement avec l’infirmier responsable de l’asile, Blue Jones, pour qu’elle soit lobotomisée dans les plus brefs délais afin d’éviter son témoignage. Mais, elle entend tout du complot et décide de s’évader coûte que coûte.
Sa vie à l’asile étant cauchemardesque, elle se crée un univers, une nouvelle vie imaginaire où l'asile devient un cabaret glauque, à la limite de la maison close, dans lequel les internées sont des danseuses, Blue étant le propriétaire des lieux et Mme Gorski (sa thérapeute), la chorégraphe. Avec quatre autres danseuses, Sweet Pea et sa sœur Rocket, Blondie et Amber, elle devient Babydoll, une nouvelle recrue qui danse en rêvant d'être une héroïne combattant des légions d'ennemis avec son pistolet et son sabre aux côtés de ses amies. Pour s'évader, son « maître » lui donne une liste de cinq objets à récupérer : une carte, le feu, un couteau, une clé et un cinquième élément que Babydoll doit découvrir par elle-même et qui lui assurera une « victoire parfaite ». Et pour corser le tout, elle ne dispose que de cinq jours avant que le High Roller ne vienne l’opérer.
Ce film est d’un esthétisme magnifique, les combats semblant tout droit sortis de jeux vidéo. Le rythme est soutenu, malgré un début un peu long mais la musique de « Sweet Dreams », interprétée par Emily Browning, est tellement enivrante qu’on se laisse tout de même entraîner. La musique occupe d'ailleurs une place de choix dans cette œuvre.
Toutefois, n’allez pas croire que « Sucker Punch » ne s’adresse qu’aux geeks et aux amateurs de minijupes (même si on en voit beaucoup). En effet, trois niveaux de narration s’imbriquent alors il faut s’accrocher et faire fonctionner ses petites cellules grises !
En conclusion, le visionnage de ce film est une expérience à tenter, aussi bien pour la beauté de ses images que pour sa réflexion sur le pouvoir de l’esprit, son étendue et sa richesse.




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